Débriefing psychologique ou post-traumatique

photo éclair

Le trauma n'est pas simplement un événement survenu dans le passé. C'est aussi l'empreinte laissée par cette expérience sur l'esprit, le cerveau et le corps.

Bessel Van Der Kolk

Ça vous arrive tout à coup…
…un grave accident de la route, un incendie, la mort d'une personne importante, des abus sexuels ou de la violence… Vous êtes en train de le vivre ou vous en êtes témoin… Vous ressentez une peur intense ; un sentiment d’impuissance complète, d’horreur, de dégoût ou encore d’incrédulité. Un événement tellement choquant que vous êtes submergé par un flot de stimulations qui se révèlent ingérables. Simplement dit, il s’agit d’une surcharge cérébrale. Votre cerveau ne peut pas le gérer, et ça peut donner des souffrances liées au stress extrême vécu lors de l’incident violent :

Ces réactions sont complètement normales et naturelles. Tous ces signes sont les marques de l’effort que notre cerveau fait pour tenter de maîtriser et d’intégrer ce qui est passé.

Le débriefing psychologique (modèle de Mitchell adapté par Perren-Klinger) favorise l’intégration de ce qui est passé. Ce qui est nécessaire pour prévenir l’accentuation des signes de stress, pour éviter que ça évolue vers un stress chronique. (Le stress chronique évolue trop souvent vers le désinvestissement des relations interpersonnelles, la perte de l’anticipation positive à l’avenir, l’enfermement dans un fort isolement ou encore la naissance de phobies très limitantes. Avec risque de perte d’emploi, séparation, etc.). Le débriefing consiste en plusieurs étapes, qui permettent d’ordonner les faits, les pensées et les émotions (le ressenti) pour sortir du chaos post-traumatique. Suivi par une psycho-éducation où l’on cherche, ensemble, les moyens les plus adéquats pour gérer ce stress. Ceci offre à la personne un cadre et des ressources qui lui permettent d’apprendre à vivre avec ce qui s’est passé, à trouver comment cicatriser au mieux les blessures… et transformer le stress post-traumatique en moteur.
Le débriefing est suivi 6 à 8 semaines plus tard par un entretien de bilan.

Pour qui ?


Le stress post-traumatique peut toucher non seulement les personnes qui ont vécu directement l’événement violent, mais aussi :
  • - Les témoins ;
  • - La famille, les proches ;
  • - Les personnes faisant partie du même groupe social (l’entreprise, l’école, l’établissement hospitalier…) ;
  • - Les personnes qui ont pris en charge les victimes (pompiers, secouristes, policiers, responsables des entreprises…).

Le trauma nous confronte constamment à notre fragilité et à l’inhumanité de l’homme envers l’homme, mais aussi à notre extraordinaire résilience.

Bessel van Der Kolk